lundi 4 février 2008

Percept et signification imaginaire

La critique sociale de l'Ecole de Francfort considère l'industrie culturelle moderne comme inhibitrice de toute imagination, empêchant toute faculté rationnelle de discernement, dévoyant les fonctions distinctes de la perception d'une part et de l'imagination de l'autre (selon un schèma d'ailleurs très kantien).

Et il est vrai que certains comportements de nos contemporains prouvent que le monde social institué, celui de la vie la plus courante rencontre dans de nombreux cas la fiction que le film déroule... Les technologies de la 3D et les logiciels moteurs/tactiles poussent évidemment cette option au maximum.

Pour autant, il est des moments où le percept et la signification imaginaire se confondent. On touche là à l'imagination radicale de la société, à ce topos où la condition de constitution du social-historique s'invente. L'imagination montre par là sa puissance de métamorphose et sa capacité à créer des concepts, puis à les lier à des unités sensori-motrices par un schématisme correspondant.

Mais cet accès reste réservé. Dans l'immense majorité des cas, l'indistinction imago-perceptive profite à l'industrie médiatico-fictionnelle où il ne faut surtout plus que la vie de tous les jours puissent se distinguer du film qu'il faut vendre.

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