mercredi 23 janvier 2008

L'activité inférentielle du lecteur

S'inscrire dans une conception unifiée du contexte ne suffit pas.

S'en tenir à l'unité contextuelle sans approcher une typologie des vecteurs de signification dans un parcours, c'est opportunément adopter une attitude de cogniticien: c'est envisager l'ensemble du sens de l'écriture du point de vue des lecteurs/scripteurs qui s'y inscrivent en ne s'attachant qu'au parcours individuel de chacun. De ce point de vue, le contexte reste fixé en fonction de choix préétablis et doivent être nécessairement empruntés par les intéressés.
Or les hyper/scripteurs/lecteurs auxquels on se réfère sont des intervenants libres, dont les comportements de lecture et d'écriture se définissent en termes de délibération, choix et imprévisibilité. Nous sommes sans cesse renvoyés face à l'inattendu dans l'acte de lecture et le sens accordé au contexte en est nécessairement modifié.
Ce n'est donc pas une conception unifiée du contexte qu'il faut envisager mais celle de l'activité inférentielle du lecteur. Celui-ci prend appui sur l'inscription des textes qu'il découvre pour créer le contexte dont il a besoin dans l'hypertexte. Le contexte n'est pas ici le produit de la lecture mais ce qui,en relation avec l'inscription, transforme l'activité d'inférence au fur et à mesure qu'elle se déploie.

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