mardi 15 janvier 2008

Chateaubriand

Chateaubriand s’est cru plus grand par la pose moralisatrice, par le sermon.

A Venise il fait la leçon à Rousseau et à Byron. Heureusement, il laisse au lecteur des Mémoires d’outre-tombe, texte avant tout autobiographique, la possibilité d¹entrevoir la déréliction et la contingence de l’homme attaché à une cause perdue et peu enthousiasmante. René devient le fidèle paladin de ce qu’il sait être une chimère. Il offre ainsi la figure paradoxale du perdant de génie. Par cette posture le Vicomte séduira la jeune génération romantique.

Il devient par l’écriture de soi le semblable d’autres voyageurs autobiographes, leur frère, même s’il feint de les ignorer par affectation.

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