dimanche 7 septembre 2008

Le mythe du XXIème siècle

Le mythe ne laisse rien au hasard.

Il développe une structure narrative et événementielle qui inhibe toute velleité d'invention et de nouveauté surnuméraire par rapport à la matrice de ses propres possibles. La tragédie, la philosophie, l'art, l'amour, les mathématiques, la politique cherchent depuis lors à échapper à cet invariant anthropologique de fond.


Or notre époque est redevenue de part en part mythique. La mondialisation est un mythe.
Par exemple, s’il existe un domaine où le terme ambiguë de mondialisation peut être employé, c’est certes celui de la production d’objets textués à faible valeur rétentionnelle (infotainment à outrance, package marketé d’émissions de télévision trans-nationales, novellas etc.) qui circulent maintenant frénétiquement tout autour de la planète.


Pour le reste, la mondialisation est un mythe. Non seulement les personnes rencontrent de plus de difficultés à se déplacer d’un pays à l’autre (le mot d’ordre est celui de l’assignation à résidence des peuples cordialement invités à rester sur leur propre territoire afin de prendre part à la « globalisation » !), mais désormais les échanges de biens de consommation manufacturés dans les pays occidentaux diminuent alors que la croissance mondiale n’a jamais été aussi forte : chez nous par exemple, 80% des échanges économiques des pays européens s’établissent avec des membres de la communauté, rendant totalement équivoque l’antienne de la menace extra-européenne (notamment asiatique) qui ne semble exister que pour cacher la concurrence acharnée que se livrent les occidentaux pour la répartition des marges entrepreunariales.


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